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La CAN 2023/2024 : la compétition de « l’hospitalité » en terres ivoiriennes
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Mona Koyamba
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Stade Olympique Ebimpé (© Wikimedia Commons - Yelika225) Le 13 janvier 2024, avec 1an de retard, s’ouvrait la 34e de la Coupe d’Afrique des Nations au Stade Olympique Ebimpé (ou Stade Alassane Ouattara), en plein coeur de la ville la plus célèbre de la Côte d’Ivoire, Abidjan. Portée par l’hymne officieuse « Coup du Marteau » et sa danse iconique, la Côte d’Ivoire a vu sa sélection remporter son 3e titre continentale sur ses terres, après un parcours qu’on est pas près d’oublier, à l’image de cette édition 2023/2024. Des favoris qui n’ont pas fait l’enfeu Après une cérémonie d’ouverture réunissant un gratin de stars (Yemi Alade, Dadju, Tayc, Mohammed Ramadan) et surtout les fameux Magic System, la compétition a débuté par une victoire du pays hôte contre la Guinée-Bissau sur le score de 2-0. Une belle entrée en matière pour une nation historique du football africain, ne faisant pourtant pas partie des favoris de la compétition que sont le Cameroun, l’Algéri...
Portrait de May Ayim : la première poétesse afro-allemande
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Mona Koyamba
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May Ayim (© Schutz Dagmar ) Souvent connue pour son côté fleur bleue et ses tournures de phrases métaphoriques, la poésie est aussi un art engagé au service de luttes sociales et politiques, qui peut galvaniser les foules et créer des ponts entre les cultures. Et ça May Ayim, première poétesse afro-allemande, l’avait bien compris. Une poétesse marquée par la déchirure et la reconstruction May Ayim, de son nom originel Sylvia Brigitte Getrud, est néee en 1960 à Hambourg, d’une mère allemande, danseuse émérite, et d’un père ghanéen étudiant en médecine. C’est avec ses parents biologiques que May Ayim va connaître sa première grande déchirure, qui va profondément marquer sa poésie. Ceux-ci décident en effet de la placer très tôt dans une famille d’accueil, la famille Opltiz, alors qu'elle est âgée seulement de 18 mois. Elle se retrouve alors à être la seul enfant de couleur noire au sein d'un environnement familial 100% blanc. Le père biologique de May Ayim maint...
Afrobeat ou Afrobeats ?
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Burna Boy, Fela Kuti, et Wizkid (©NotJustOkay) Est-ce que quand j’écoute le dernier album de Burna Boy, j’écoute de l’afrobeat ou de l’afrobeats ? Et bien oui et non, car le pluriel ici n’est pas anodin. En effet, il permet de différencier deux termes souvent confondus, et qui renvoient à deux genres de musique bien distincts. L’afrobeat = Fela Kuti L’afrobeat est Fela Kuti. Fela Kuti est l’afrobeat. Artiste majeur de la scène musicale nigériane des années 1970-80, Fela Anikulapo- Kuti, dit Fela Kuti, a participé à définir les contours du genre musical de l’afrobeat. L’afrobeat est avant tout une musique engagée, à l’image de l’artiste qu’il l’a popularisé dans les années 1970. Profondément marqué par les idées révolutionnaires des Black Panthers lors d’une tournée aux États-Unis, Fela Anikulapo-Kuti, artiste jazz, se mue peu à peu en un activiste panafricanisme chevronné, à l’image de sa mère Funmilayo Ransome-Kuti. En revisitant le jazz, son genre de prédilection, Fela ...